Microcrédit en Afrique du Sud

Échec

Spécialiste indépendant en microcrédit, je me déplace sur le terrain, là où me le demande une organisation, pour entraîner des membres des communautés locales à gérer des programmes. Il y a quelques années, un conseil de comté britannique s’est jumelé à Cap Oriental pour lancer, dans une communauté désignée, un programme dont le financement provenait du projet de bonnes pratiques du gouvernement local du Commonwealth, et qui s’intégrant à un important projet de renforcement des capacités. La femme qui dirigerait le projet était exceptionnelle; son évaluation externe était extraordinaire, et ce sont 500 femmes qui se sont jointes au projet. Pendant un certain temps, tout s’est bien passé; puis, la municipalité a changé de directeur, et des questions de jalousie politique sont entrées dans l’équation. L’employé se voyait dorénavant interdire d’aller dans les villages, ce qui l’empêchait de percevoir l’argent.

L’un des problèmes majeurs de ce projet était la grande distance qui séparait les villages avec lesquels nous travaillions; la municipalité avait bien promis de fournir un moyen de transport (certains endroits ne sont pas desservis par un service de transport public), mais, même au début, ce service n’était pas fiable. Voyager en autostop était parfois acceptable, mais pas lorsqu’il s’agissait de franchir de grandes distances, puisque cela n’offrait aucune certitude d’être à l’heure. Nous ne pouvions pas nous permettre de ne pas être fiables tout en demandant à nos clients d’être disciplinés.

Apprentissage

Nous avons mis un terme au programme. Nous l’avons enlevé à cette municipalité, et il relève maintenant d’une OGN. L’employé se passionne pour ce programme et garde des liens avec plusieurs des femmes. Toutefois, il nous est difficile de reprendre des activités de souscription parce que nous sommes perçus comme ayant échoué. Quant à moi, je n’ai jamais voulu travailler avec les autorités locales!